Dans le vide qui reste
- Paola Panero

- Oct 7
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Il y a des moments, comme celui que je vis en ce moment, où tout semble s'éloigner.
Les mots, les gens, même les couleurs.
Il ne reste qu'un silence sans limites, un vide dont le début et la fin sont incertains. Au début, ce vide est effrayant ; on le ressent comme une absence.
Alors, si je le regarde sans chercher à le remplir, il se transforme.
Cela devient un espace où les choses peuvent enfin prendre forme d’elles-mêmes.
Sans explication, sans intentions.
Quand je peins à partir de là, de ce point suspendu, il n’y a plus rien à prouver.
Il n’y a aucun résultat à atteindre, ni une pensée à traduire.
Il n'y a qu'un geste qui surgit, une couleur qui s'ouvre, une présence qui se manifeste en silence. Peut-être que la solitude n'est pas l'isolement, mais un retour à l'essentiel.
Un point d'origine.
Une pièce intérieure où l’âme respire et où la peinture trouve sa voix la plus vraie.




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