La déception comme rencontre avec soi-même
- Paola Panero
- 22 sept.
- 1 min de lecture
La plus grande déception ne vient souvent pas de ce que nous faisons, mais de ce qui n'est pas reconnu. Lorsqu'une œuvre n'est pas comprise, lorsqu'un geste créatif est regardé avec indifférence ou jugé à la légère, une blessure silencieuse s'ouvre. C'est à ce moment-là que nous nous sentons remis en question, non seulement en tant qu'artistes, mais aussi en tant qu'êtres humains.
Et pourtant, c’est précisément dans ces moments-là que l’art peut devenir un refuge et une force.
La déception nous force à nous tourner vers l'intérieur : à nous demander pourquoi nous peignons, pour qui et par quel besoin intérieur. Si la reconnaissance extérieure nous fait défaut, il nous faut nous écouter. Et c'est parfois précisément là que nous trouvons la réponse la plus juste : peindre non pas pour plaire aux autres, mais pour exister authentiquement.
Les relations avec les autres peuvent être douloureuses, mais elles révèlent aussi la nécessité d'une connexion avec soi-même. Accepter la déception, c'est ne pas se laisser freiner par le jugement, mais le transformer en une motivation pour croire encore plus en sa propre voix intérieure.
La déception devient alors un professeur sévère, enseignant le courage de continuer sur le chemin créatif, même lorsqu’il n’y a pas d’applaudissements à l’extérieur.
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